9. Suites à l’abbaye, suite
BACH PLUS
Les suites pour violoncelle de Bach dans le cadre intime de la Chapelle de l'Abbaye de Sainte Croix.
Prélude
Josef Tal (1910-2008)
Allemande
Courante
Arthur Gelbrun (1913-1985)
Sarabande
Menuett
Jan Radzynski (*1950)
J’ai rêvé l’idée de ce programme. Je suis revenu d’une tournée aux États-Unis et j’étais en décalage horaire. Je me suis réveillé avec l’idée de fabriquer un collage entre la sombre et poétique seconde suite de Bach et plusieurs pièces de compositeurs israéliens que j’avais travaillé et interprété à l’époque.
D’une manière ou une autre, chaque pièce pour violoncelle seul était influencée par les suites de Bach. Que ce soit de manière consciente ou inconsciente. Les trois pièces des compositeurs israéliens sont issues de mouvements de danses spécifiques de cette époque.
Joseph Tal – un allemand qui a immigré en Israël et qui est un des pères fondateurs du langage musical israélien – a écrit son prélude en 1937 – bien avant la création de l’état d’Israël. Son langage est encore très influencé par son éducation allemande.
Avant de jouer la sombre Sarabande de la suite, je jouerai le Lamento de Arthur Gelbrun. Cet hongrois, qui avait immigré en Israël, a écrit cette pièce en 1976. J’ai eu l’opportunité de travailler avec lui dans mes jeunes années et je me souviendrai toujours de sa gentillesse et de sa voix reconnaissable.
Avant la Gigue finale, j’intervertirai une pièce écrite par mon ami proche Jan Radzynski, un compositeur israëlo-polonais. La pièce « improvisation », écrite originalement pour une compagnie de danse, introduit une écriture originale dans le traitement du son et des techniques de jeu qui en font un défi pour le public et l’interprète.
Le concert se terminera par une Gigue finale qui nous renvoie à Bach et son monde harmonieux.
_ Zvi Plesser